Avec « Whenever », Megan Thee Stallion revient en force et choisit d’ouvrir un nouveau chapitre musical placé sous le signe de l’audace visuelle et des références artistiques. Sorti le 25 avril 2025, le single dévoile une Megan plus affirmée que jamais, entre posture de reine du rap et témoin d’un monde où la fantaisie devient une arme de pouvoir.
Dès les premières secondes du clip, réalisé par Zac Dov Wiesel, on entre dans une galerie onirique à la Dalí : horloges fondues, aquariums monumentaux, échiquiers géants… Megan s’y métamorphose en réceptionniste d’un autre monde, arborant des ongles-sculptures en forme d’horloges, clin d’œil évident à « La Persistance de la mémoire ». Ce choix visuel n’est pas un simple caprice esthétique : il accompagne une musicalité tout aussi construite.
Produit par Bankroll Got It, le morceau s’appuie sur un sample du titre « It’s Whatever » de Ms. Cherry (2008), ramenant à l’avant-plan des sonorités sudistes et old school, habilement réactualisées. Mais cette reprise d’un sample n’a pas été sans controverse : la rappeuse Ivy K a accusé Megan d’avoir copié son flow sur « It’s Whateva », sorti en 2024. Un clash révélateur de la tension actuelle entre patrimoine et innovation dans le rap.
Alors que le titre a bénéficié d’un lancement remarqué à Coachella, « Whenever » peine pour l’instant à dominer les classements. Certains observateurs y voient un signe que Megan, malgré son aura, doit encore franchir une étape pour rivaliser avec les machines commerciales que sont Cardi B ou Doja Cat.
Mais ce serait mal lire l’intention derrière « Whenever » : moins une course aux charts qu’une affirmation de style et de vision. En 2025, Megan Thee Stallion ne court plus après la hype — elle la façonne.