Avec fiyah!, Meron T livre une pièce brûlante, traversée par le désir, le danger et une fragilité assumée. La chanteuse londonienne y explore l’attirance irrésistible pour une passion à double tranchant : magnétique mais périlleuse, douce et pourtant prête à consumer tout sur son passage. C’est une confession à voix haute, murmurée entre l’intime et l’inéluctable.
Dès les premières notes, la production d’IZCO enveloppe l’auditeur dans une tension électrique, à la fois sensuelle et inquiétante. Meron T y déploie un timbre velouté, où chaque inflexion trahit la brûlure intérieure. À ses côtés, Sam Wise, figure de la scène sud-londonienne, injecte une énergie brute, contrastant avec la délicatesse du chant. Ce dialogue musical, entre douceur et rugosité, sculpte l’identité de fiyah! et en fait bien plus qu’un simple morceau : une expérience.
Le titre fonctionne comme un hymne nocturne à la tentation, taillé pour ces heures où les émotions débordent. On y sent l’ivresse des choix impulsifs, la chaleur des étreintes interdites, la cicatrice qu’on pressent déjà. Dans cet espace fragile entre étincelle et flamme, Meron T impose sa singularité : une artiste capable de transformer la vulnérabilité en force incandescente.

