Michael Lazar, l’art de rêver tout haut avec « Daydreaming »

Discret mais percutant, le nouvel EP de Michael Lazar, Daydreaming, s’impose comme un souffle doux dans le paysage indie-pop de cet été. En six titres, l’auteur-compositeur-interprète basé à Miami nous ouvre les portes d’un monde intérieur aux contours flous, mais aux émotions d’une précision redoutable.

Le morceau-titre donne le ton : piano suspendu, nappes synthétiques vaporeuses, voix en apesanteur. On n’est pas dans l’esbroufe, mais dans la suggestion. Lazar convoque la mélancolie sans jamais sombrer, préférant l’élégance de l’évocation à la démonstration. Daydreaming est un disque qui écoute avant de parler.

« Magic Hour », tout en lumière rasante, capte l’éphémère avec une justesse cinématographique. Puis « Want Me Back » fait résonner un battement plus sombre, porté par une tension sourde. « By My Side » se dévoile dans une nudité instrumentale qui touche, tandis que « Life of the Butterfly », en clôture, vient cristalliser l’essence même du projet : une méditation sensible sur le deuil, la mue et l’apaisement.

Chaque morceau semble tirer son fil d’un vécu réel. La perte de sa mère, sa passion pour l’élevage de papillons à Miami, ses souvenirs fragmentés… autant d’éléments intimes que Lazar transforme en matière musicale. Cette sincérité n’a rien de démonstratif, elle est simplement là, palpable, sous la surface.

Même sa reprise de « Can’t Help Falling in Love » évite le piège de la nostalgie facile. Lazar en fait un murmure fragile, presque confidentiel, fidèle à sa démarche artistique. L’ensemble est cohérent, profond, et surtout habité.

Tout a été écrit, joué, produit par lui-même, avec le concours de Michael Banks (UEFO) au mastering. Le soin du détail se ressent, mais ne prend jamais le pas sur l’émotion. Chaque son, chaque silence, semble pesé, pensé, mais jamais figé.

Dans un paysage musical souvent saturé de démonstrations techniques, Daydreaming offre une parenthèse de délicatesse. Pas besoin de chercher l’effet : la force du disque réside dans sa retenue. Michael Lazar n’élève pas la voix. Il raconte, il ressent, il partage. Et c’est précisément ce qui le rend si convaincant.

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