Il y a dans “Boxes” quelque chose de familier et d’intime, comme une vieille valise qu’on n’ose pas ouvrir de peur d’y trouver un passé trop lourd. Avec cette nouvelle chanson, Michael Paul Brennan ne se contente pas de raconter : il confesse, il déplie, il classe les fragments d’une existence dans ces fameuses « boîtes » – métaphore filée de nos étapes de vie.
Le morceau s’inscrit dans une veine Classic Country à l’ancienne, influencée par des géants comme Jason Isbell ou Kris Kristofferson. Mais au lieu de tomber dans la nostalgie convenue, Brennan choisit la sobriété narrative. Pas de fioritures, pas d’effets spectaculaires. Ici, tout repose sur la force des mots, la chaleur d’une voix et l’équilibre d’un arrangement finement ciselé. « Une bonne écriture et une production solide peuvent donner naissance à une excellente chanson, sans avoir besoin de surproduction ou d’embellissements», disait-il récemment. “Boxes” en est la démonstration la plus limpide.
Avec de nombreux titres interprétés sur scène et des centaines de milliers d’écoutes en ligne, Brennan aurait pu céder à l’efficacité des productions calibrées. Il choisit pourtant la voie du dépouillement, celle qui laisse l’émotion respirer.
“Boxes” n’est pas une simple chanson country. C’est un inventaire sentimental. Une pièce mélancolique où l’on range ce qu’on a été, ce qu’on aurait voulu être, et ce qu’on est encore, malgré tout. Une chronique de vie dans un carton trop petit.