Dès les premières notes de Chasing the Sub Lime, Michael Vettraino nous embarque dans un voyage sonore où les synthés planants rencontrent une voix à la fois feutrée et expressive. Avec ce single, l’artiste façonne une fresque musicale où chaque élément semble avoir été minutieusement agencé pour créer une immersion totale.
Porté par une production léchée, Chasing the Sub Lime emprunte autant à la sophistication de L’Impératrice qu’à la liberté expérimentale de Mk.Gee et Saya Gray. Les lignes instrumentales rebondissantes, les nappes synthétiques aux reflets 80’s et les sons aériens rappellent l’âge d’or de la synth-pop, tout en s’ancrant dans une modernité vibrante. Et puis, il y a cette voix : posée, délicatement posée, avec une pointe de nonchalance maîtrisée qui renforce la profondeur du texte.
Loin d’être une simple ballade électro-pop, Chasing the Sub Lime joue sur un équilibre subtil entre introspection et énergie contagieuse. Derrière son esthétique scintillante, le titre aborde des thèmes de réflexion sociétale, une dualité qui accentue sa richesse. Vettraino ne se contente pas d’empiler des influences ; il les digère et les transcende pour livrer un morceau à la fois accessible et habité.
Avec ce titre, Michael Vettraino s’inscrit dans la lignée d’artistes bâtisseurs d’univers. Son approche world-building façon Jean Dawson donne à Chasing the Sub Lime une dimension cinématographique, comme une scène lumineuse figée dans le temps. Une preuve supplémentaire que la synth-pop, lorsqu’elle est maniée avec autant de finesse, a encore de beaux jours devant elle.