Dix ans après Smilewound, le groupe islandais múm revient avec History of Silence, leur septième album, et dévoile « Kill the Light », troisième extrait de ce projet. Fidèles à leur esthétique onirique et minimaliste, les membres du groupe tissent ici une mélodie presque suspendue dans le temps, où chaque son semble flotter dans un espace intimiste.
Le morceau, décrit par Örvar Smárason comme l’un des plus lumineux de l’album, commence par le flash d’un appareil photo, un éclat qui éclaire subtilement une composition délicate. Les rythmes de cassette 4 pistes, la guitare déformée et la basse décalée se mêlent à des voix murmurées et légèrement distordues, créant une atmosphère à la fois douce et enveloppante. L’auditeur est invité à se perdre dans l’obscurité, à écouter les silences et à laisser les textures sonores révéler leur profondeur.
Le clip, réalisé par Sigurlaug Gísladóttir, membre du groupe, prolonge cette sensation de flou rêveur. La douceur des images et la lenteur du montage accompagnent parfaitement les nappes électroniques et les subtilités rythmiques de la chanson, comme si chaque note et chaque image racontaient une mémoire fragile. « Kill the Light » n’est pas un cri mais un souffle, un morceau qui ne cherche pas à briller mais à scintiller doucement dans les recoins de l’âme, offrant une expérience à la fois intime et méditative.
Avec History of Silence, múm confirme son talent pour transformer l’éphémère en émotion tangible, et « Kill the Light » se présente comme l’une des pièces les plus poignantes de ce nouvel album, une invitation à l’introspection et à la contemplation sonore.