Ocean Tisdall signe avec “Jealous” le troisième chapitre de sa série sur les ruptures, et s’impose une fois de plus comme un conteur des émotions les plus intimes. Si “Making It Easy” révélait la grâce de laisser partir, “Jealous” s’attarde sur ce qui vient après : ce mélange d’envie et de douleur quand on voit quelqu’un qu’on aime continuer sa vie comme si rien ne s’était passé.
Avec des accents qui rappellent la mélancolie d’Adele dans Someone Like You ou l’intensité de Lewis Capaldi dans Someone You Loved, Ocean livre une interprétation dépouillée mais profondément touchante. La voix tremble, mais jamais elle ne rompt ; les paroles frappent juste, racontant l’angoisse de l’amour laissé derrière soi et de la vie qui suit sans nous.
Écrite à Édimbourg avec le producteur Prentice, la chanson capture ce sentiment de paralysie face à l’insouciance de l’autre. Ocean confie que “Jealous” explore une émotion que l’on cache souvent, celle qui nous confronte à nos propres manques, jusqu’à ce que l’on reconstruise notre estime de soi et comprenne que notre valeur ne se mesure pas à l’affection reçue.
Entre souvenirs personnels et références comme Greyfriars Bobby, ce chien fidèle resté quatorze ans près de la tombe de son maître, “Jealous” parle de loyauté, de perte et de l’apprentissage du détachement. Un morceau qui vous attrape doucement par le cœur et ne le lâche pas.

