Dès les premières mesures de “Traitor”, Orphan Prodigy — alias Ian Keller — impose un climat électrique où l’urgence du punk se mêle aux textures d’un électro-rock taillé pour l’adrénaline. Ancien leader d’un groupe alternatif, le musicien signe une production dense, nerveuse, où chaque battement de batterie semble répondre à un cœur qui cogne trop fort.
Sous cette énergie brute, “Traitor” aborde un thème universel et intime : le rejet. Qu’il soit amoureux, familial ou professionnel, Keller l’explore avec une intensité nourrie par son propre vécu — celui d’un enfant adopté par deux pères, qui a appris à se reconstruire face aux regards extérieurs. Sa voix, tendue et sincère, refuse la retenue : elle transforme la douleur en force, la blessure en mouvement.
Issu de l’album Medication For A Modern World, le titre ne se contente pas de faire vibrer les murs : il invite à une danse cathartique, où rage et mélancolie s’enlacent. Le clip, réalisé par Jonathan Oliveira, prolonge cette tension dans un univers cinématographique teinté de surréalisme, entre échos à Magritte et atmosphère Bonnie-and-Clyde.
Avec “Traitor”, Orphan Prodigy livre plus qu’un morceau : un cri mis en rythme, une déflagration émotionnelle faite pour 2025.

