Dans un paysage musical saturé de productions lisses, Palm Lakes réussit à faire vibrer une corde sensible avec Silent Types, leur dernier single aux accents rétro. Le duo britannique, fidèle à son esthétique synth-pop, livre une composition à la fois cinématographique et viscérale, où les souvenirs prennent vie au détour d’une mélodie.
Dès les premières notes, Silent Types installe une ambiance feutrée, presque suspendue. Les synthés, tout droit sortis d’un rêve des années 80, s’entrelacent avec des rythmes entraînants et des envolées vocales qui évoquent les échos d’un passé qu’on croyait oublié. Ce n’est pas une simple chanson nostalgique — c’est une exploration sensorielle des connexions éphémères qui marquent à jamais.
Le morceau s’articule autour d’un thème universel : ces visages croisés, ces prénoms oubliés, ces instants fugaces qui ressurgissent sans prévenir. Palm Lakes ne cherche pas à surjouer l’émotion ; ils la suggèrent, la laissent affleurer à travers des paroles métaphoriques et une production subtilement dosée.
Après Motorcycle at Night et Desert Love, Silent Types confirme la maturité artistique du duo. Ils ne se contentent pas de recycler les codes du genre — ils les réinterprètent avec finesse, offrant une œuvre organique, sincère et résolument contemporaine.
Un titre à écouter les yeux fermés, pour mieux voir ce que le passé a laissé derrière lui.