Avec i can be ur lady, dévoilé ce 16 avril 2025, Plant Dad ne se contente pas de chanter l’amour : il le dissèque, le détourne, le dynamite. Dans cette nouvelle proposition audacieuse, l’artiste queer redéfinit les rapports de pouvoir dans les relations, et surtout dans les imaginaires liés au genre. Ici, l’énergie féminine ne se veut ni douce ni soumise. Elle est affûtée, désirable, et dangereusement menaçante.
Sur une production ciselée entre pop alternative, guitares distordues et synthés industriels, le morceau évoque à la fois St. Vincent, Billie Eilish, Sufjan Stevens et Charli XCX. Une tension électrisante traverse la composition, fruit d’une collaboration avec le musicien-producteur de Baltimore, Matthew Hurd. L’atmosphère sonore est aussi séduisante qu’insaisissable, oscillant entre provocation et élégance.
La voix de Plant Dad, tantôt caresse tantôt coup de poing, s’attaque à une obsession bien ancrée dans certaines sphères queer : celle de la masculinité hégémonique. Avec des vers comme « Blunt for blunt and you can leave the blow / You’re moving like a sinner just for show, » il démonte, avec un sourire en coin, les poses viriles et la fragilité qu’elles camouflent.
Plus qu’un single, i can be ur lady est une déclaration. Une réappropriation. Une performance de pouvoir où le rôle de « lady » n’implique ni effacement ni faiblesse, mais audace, contrôle, et désir. Dans un monde où les rôles sont encore trop figés, Plant Dad offre une alternative : séductrice, libre, et dangereusement lucide. Un morceau qui claque comme une gifle et s’embrase comme un manifeste.