Dès son premier single, Puck impose une intensité rare. Avec « Caricature », le groupe irlandais capture l’énergie fauve de ses performances scéniques, forgée au fil de concerts effervescents. Cette entrée en matière marque le début d’une aventure musicale incarnée, annonçant Hiraeth, un EP six titres prévu pour novembre sous le label indépendant Blowtorch Records. Tout semble ici guidé par l’envie de transcrire sur disque la déflagration vécue sur scène.
Dès les premières secondes, la guitare s’empare de l’espace, nerveuse et tranchante, portée par une section rythmique qui pulse avec une urgence presque physique. Les riffs explosent, s’enchaînent, se répondent : la tension est continue, contagieuse. Au milieu de cette tempête sonore, la voix du chanteur s’impose comme un phare – charismatique, éthérée, suspendue entre ciel et rage. Elle ne cherche pas la perfection, mais l’émotion juste, celle qui fait vibrer la matière brute.
Sous ses airs de décharge punk, « Caricature » révèle une écriture sensible. Les mots glissent entre colère et introspection, comme un miroir déformé tendu à une époque en perte d’équilibre. L’énergie du morceau n’est pas seulement dans le cri : elle réside aussi dans les silences, les respirations, les fractures entre deux éclats de guitare. Chaque note semble questionner, chercher un point d’ancrage dans le tumulte.
Ce premier titre confirme que Puck ne joue pas seulement fort : il joue vrai. Avec « Caricature », le groupe transforme la fureur en art, l’instinct en esthétique. Une première page marquante, pleine de promesses, où la rage devient beauté et la dissonance, une forme de grâce.

                                    