Avec un titre aussi surréaliste que Head Of A Lion Sea Turtles Everywhere, le trio Purple Sun frappe un grand coup et nous plonge dans une tempête sonore où les années 70 croisent l’urgence contemporaine. Il y a dans ce morceau un goût de poudre, une fulgurance qu’on ne fabrique pas : elle se vit, brut, sans artifice, comme leurs prises studio enregistrées d’un seul souffle.
Derrière ce rock abrasif se cache un sens aigu de la scène. Pour Purple Sun, tout commence là, dans l’instant partagé. Antoine-Roch Albaladejo (guitare/chant), véritable boussole psyché-grunge du groupe, y imprime sa signature : riffs saignants, grain vintage et une voix qui rugit plus qu’elle ne chante. La basse de Baptiste Bodinier trace un sillon nerveux, la batterie de Nicolas Chevalier frappe avec une précision organique. Le tout vibre d’un même élan : faire vivre le rock dans sa forme la plus pure, la plus frontale.
Head Of A Lion Sea Turtles Everywhere résume à lui seul la mission du groupe : faire danser le chaos avec panache. Le morceau déroule un groove puissant, un refrain massif, et surtout un pont halluciné, quasi-rituel, qui nous fait décoller avant de replonger dans la rythmique dense. Entre psychédélisme assumé et tension garage, Purple Sun joue avec les contrastes sans jamais perdre sa cohérence.
Ils ne proposent pas une chanson. Ils livrent un moment. Un uppercut sonore, enregistré live comme à l’ancienne, pour mieux retrouver l’essence du rock : immédiate, viscérale, vibrante. Une belle claque. Authentique, dense et intensément vivante.
Une belle claque. Authentique, dense et vivante.

