Avec Microwave Rhapsody, le quatuor londonien Pynch signe une nouvelle étape dans son univers slacker-rock où la légèreté se frotte à la gravité des grandes questions. Ce titre, prélude à l’album Beautiful Noise attendu le 3 octobre, se présente comme un voyage sonore où l’existentialisme prend des accents dansants.
Derrière ses basses qui pulsent et sa batterie krautrock enregistrée avec Andy Ramsey de Stereolab, le morceau déploie une énergie à la fois hypnotique et libératrice. La distorsion surgit par vagues, créant des éclats de tension au cœur d’une écriture qui refuse la linéarité. On y entend autant l’écho des nuits new-yorkaises des années 1970 que la chaleur lo-fi d’un studio bricolé à Brixton, où le groupe a peaufiné ses textures.
Mais ce qui frappe, au-delà de l’esthétique sonore, c’est cette façon de poser des questions universelles – le sens de la vie, l’absurde de l’existence – tout en maintenant une euphorie musicale. Une contradiction féconde, qui incarne l’esprit même de Pynch : croiser l’ambition art-punk et le lâcher-prise d’une génération désabusée mais créative.
Microwave Rhapsody n’est pas qu’un single accrocheur : c’est une pièce maîtresse, une porte d’entrée vers un album qui s’annonce dense, à la fois cérébral et viscéral, réfléchi et instinctif.