Naarm, alias Melbourne, donne naissance à un trio qui fait déjà parler de lui : Remit. Leur premier album, Questions Unanswered, sort comme une gifle sonore, enregistrée dans un lieu improbable — un bunker souterrain sombre et humide, presque post-apocalyptique. Ce contexte confère à l’album une atmosphère unique, où se mêlent tension, urgence et une énergie presque palpable.
Le disque démarre sur les chapeaux de roue avec « Are you compliant? », un morceau qui balance riffs de guitare exaltants et une énergie contagieuse. On sent tout de suite le rock viscéral et direct, celui qui vous attrape et ne vous lâche plus. Juste après, « Debunker » enchaîne avec ses guitares scintillantes et cette voix aérienne, légèrement saturée, qui donne une profondeur particulière au titre.
Avec « Good friends », Remit fait preuve de nuances : la voix se fait plus posée, les accords gagnent en mélancolie, mais la rythmique reste imparable. Les solos de guitare, eux, apportent une vraie touche d’émotion et d’intensité. Puis, « Take this pain away » calme le jeu avec une ballade bien construite. Le morceau alterne entre douceur et envolées électriques, signe d’une maîtrise certaine dans la construction des ambiances.
L’album se conclut magistralement avec « Posthuman ». Ce dernier titre est une démonstration de virtuosité guitare en main : riffs puissants, son dévastateur — un véritable feu d’artifice pour clore cette aventure sonore.
En huit titres, Remit signe un premier album vibrant, où rock, post-punk et krautrock s’entremêlent avec passion. Une révélation à suivre de près.

