Il suffit de quelques secondes pour que retrograde nous catapulte dans une bulle musicale où se croisent la pop effervescente des années 90 et la mélancolie douce des grandes heures de l’indie. Avec ce nouveau titre, pssyclwz, accompagnée du rappeur MG the realest, signe une escapade sonore qui jongle habilement entre nostalgie et modernité.
La magie de retrograde réside dans ce contraste saisissant : d’un côté, la voix légère et presque éthérée de pssyclwz, héritière de l’esthétique « indie girl » ; de l’autre, l’interprétation brute et pleine d’émotion de MG the realest. Ensemble, ils sculptent un paysage sonore inattendu, à la croisée des chemins entre les refrains acidulés de l’ère Y2K et l’intensité émotionnelle d’un Arcade Fire.
Mais au-delà de sa facture pop, retrograde explore un thème universel et douloureux : l’impossibilité de tourner la page après une rupture. À chaque couplet, on ressent ce tiraillement, ce vertige intérieur face à un passé qui aspire irrésistiblement. Une sorte de danse entre l’envie d’avancer et la gravité d’un souvenir encore trop lourd.
À travers cette fresque sonique, pssyclwz et MG the realest offrent bien plus qu’un simple hommage aux sonorités d’hier : ils capturent l’essence d’une lutte intérieure, intemporelle, avec une authenticité rare.