Dès les premières notes, Exister nous aspire dans un espace sonore où la tension est palpable, presque physique. Sarah Maison y déploie un univers à la fois brut et onirique, entre cavalcade rock et vertige introspectif. Le morceau, puissant et libre, semble taillé pour accompagner une errance sous la pluie ou un regard perdu à travers la vitre d’un métro.
Avec des sonorités qui convoquent Jodorowsky, Al Massrieen ou encore The Kinks, la chanson s’affranchit des formats. Elle questionne, dérange, enveloppe. Sarah y incarne un chêne enraciné dans le béton, observant le temps, les dérives, les absurdités d’un monde qui court après le superflu. À travers ses mots, elle dénonce une société où l’existence ne suffit plus, où il faut produire, performer, posséder.
Et pourtant, Exister ne sombre jamais dans le didactisme. Il s’agit d’un souffle, d’un appel — à ralentir, à ressentir, à retrouver ce lien profond avec la nature et avec soi-même. La voix de Sarah Maison, à la fois douce et déterminée, guide l’écoute comme une main tendue dans le tumulte.
Un titre nécessaire, dans un monde qui oublie parfois l’essentiel.