Dans le clair-obscur d’un monde où les émotions dansent sur le fil du rasoir, Sirenglas revient avec « Glass Between Us », une fresque darkwave où chaque note semble vouloir percer le voile entre deux âmes. Fidèle à leur signature sonore — cette alchimie entre guitares spectrales, percussions grondantes et voix féminine au timbre caressant — le groupe livre ici un morceau d’une intensité rare.
Dès les premières secondes, la tension monte. Une pulsation sourde entraîne l’auditeur dans un tunnel de désir et de mystère. Les arrangements, sophistiqués sans être surchargés, servent de toile de fond à une narration subtile : celle d’un lien fragile, comme une vitre séparant deux corps qui brûlent de se toucher. La voix, à la fois douce et entêtante, glisse entre les lignes, entre les silences, comme un souffle de passion contenue.
« Glass Between Us » n’est pas un simple retour : c’est une déclaration. Sirenglas y affirme une maturité artistique, une manière assumée d’explorer les zones d’ombre sans jamais perdre le sens du rythme ni l’élan dramatique qui rend leur musique si captivante. Le morceau conjugue la romance gothique à une énergie de club sombre, un mariage rare qui séduit sans artifice.
Avec ce titre, Sirenglas rappelle que la nuit est aussi un lieu d’éveil, où les cœurs battent plus fort à travers le verre. Une proposition envoûtante, vibrante, qui confirme la place du groupe parmi les voix les plus singulières de la scène darkwave actuelle.
