Certaines chansons naissent comme des points de bascule, ces instants précis où l’on comprend que tourner la page n’est plus une option, mais une évidence. Avec « FALLING APART », solomxn. capture ce moment fragile et décisif où l’on s’arrache enfin aux relations qui ne donnent plus rien. L’artiste égypto-canadien transforme la fin d’un amour à sens unique en un acte de douceur envers soi-même, un adieu sans fracas, presque serein.
Le musicien confie avoir écrit ce titre non pas dans la rancœur, mais dans un esprit de libération. « Farewell », dit-il, comme on souffle après un long trop-plein. Ce départ symbolique devient l’épine dorsale du morceau, une lettre ouverte à ceux qui choisissent de préserver leur paix intérieure plutôt que de s’enliser dans des attachements toxiques.
Musicalement, solomxn. puise dans un éventail d’influences nourri par ses expériences culturelles et personnelles. Son esthétique hybride mélange pulsations hip-hop, textures R&B, et une sensibilité plus expérimentale qui brouille naturellement les frontières des genres. Sur une rythmique syncopée et nerveuse, son flow glisse avec précision, presque comme une conversation intime avec lui-même.
Ce qui se dégage de « FALLING APART », au-delà de la rupture, c’est un instinct de renaissance. L’artiste s’impose tout terrain, sans forcer, avec une assurance organique qui confirme la cohérence de son univers. Et dans cette respiration nouvelle, solomxn. rappelle que se détacher n’est pas une chute : c’est parfois la première marche vers un soi plus libre.

