Dès les premières notes de « Split », la voix éthérée de dalloway s’impose comme une caresse mélancolique, suspendue entre douleur et résilience. Dans cette nouvelle chanson, la chanteuse britannique explore les mécanismes de défense de l’esprit face à la fin d’une relation. « J’ai écrit cette chanson sur la compartimentalisation mentale nécessaire à la fin de toute forme de lien », explique-t-elle. « Parfois, pour avancer, notre cerveau nous pousse à diaboliser ceux qu’on a adorés. On voit tout en noir ou blanc, on fait exploser une situation juste parce qu’on ne se sent pas assez fort pour la quitter autrement. »
Cette déclaration résume à elle seule la puissance émotionnelle de « Split », portée par une écriture intime, lucide, presque brutale dans sa vérité. dalloway ne chante pas la rupture avec colère ou fracas, mais avec une retenue maîtrisée, dans un écrin de production minimaliste. Une instrumentation fine, dépouillée, qui donne à la voix toute la place pour vibrer et s’effondrer, dans un équilibre rare entre vulnérabilité et élégance.
Connue pour ses textes introspectifs et sa capacité à sublimer les fêlures, dalloway confirme ici son statut d’artiste à suivre. « Split » s’écoute comme une confidence murmurée à l’oreille, une confession douce-amère qu’on ne peut oublier. Une chanson précieuse, à la hauteur du talent de son autrice.