STARR revient avec Corvette Candy, un single qui semble surgir comme un souffle chaud dans un virage nocturne. Dès les premières notes, on comprend que l’artiste ne cherche pas seulement à raconter une histoire d’amour : elle revisite une trajectoire personnelle, celle d’une femme habituée aux chaos émotionnels, qui découvre soudain la douceur d’un sentiment enfin stable. Ce contraste, elle le transforme en moteur narratif, en tension délicieuse entre l’abandon et la retenue.
Dans cette chanson, STARR façonne l’image de la « Corvette Candy », une figure qu’elle réinvente à la manière d’un symbole de puissance. Ce n’est plus l’œil décoratif ou la passagère docile trop souvent associée au cliché : c’est la femme irrésistible qui illumine, qui valorise, qui impose une présence. Une muse consciente de sa propre valeur, qui inspire autant qu’elle attire. Cette idée traverse le morceau comme une ligne mélodique parallèle, donnant au texte une élégance rare.
Le plus touchant, toutefois, réside dans la manière dont STARR laisse filtrer la vulnérabilité derrière la séduction. Elle chante ce moment où l’on veut croire à un amour qui apaise, tout en gardant cette petite part indomptable, cette flamme qui refuse de s’éteindre. Corvette Candy devient alors un terrain de jeu sensuel et sincère, une balade où se mêlent désir, apaisement et ce frisson étrange — celui de se sentir enfin regardée comme un luxe, et non comme un mirage.
Un titre qui marque un tournant, et qui confirme STARR comme l’une des voix pop-R&B les plus captivantes du moment.

