Avec Wet Dreams, Summer Wiley signe un premier titre audacieux et enveloppant. Dès les premières mesures, l’artiste installe une ambiance flottante, saturée de réverbérations et nappée de désir. Le morceau semble venir d’un rêve moite, où la sensualité est une arme aussi douce qu’acérée.
Mais derrière le velours sonore, Wiley adresse un message plus incisif. Elle retourne le regard masculin en jouant avec les codes du fantasme. “I know you dream of me / When you’re with her you think of me” glisse-t-elle, presque comme une menace. C’est le chant d’une femme consciente d’être désirée — et de ce que cette projection lui coûte.
La production évoque une esthétique de chambre rouge : satin, fumée, mystère. C’est du romantisme avec des griffes, un monde onirique mais maîtrisé. Wiley décrit sa chanson comme une « réalité fantasmée » qu’elle contrôle entièrement — un monde où elle fixe les règles.
Ce premier morceau annonce un univers à la fois éthéré et provocateur, où la narration féminine reprend ses droits. Si Wet Dreams est une invitation à s’abandonner au fantasme, c’est aussi une reprise de pouvoir.
Et dans ce rêve, c’est elle qui décide quand vous vous réveillez.