« Tales of the Dark Forest » : l’opéra noir de Gothic Aesthetic

Certains albums dépassent le simple cadre de l’écoute pour se transformer en véritables traversées. Avec Tales of the Dark Forest, le duo Gothic Aesthetic livre une œuvre qui s’apparente à une épopée gothique en dix actes, où chaque morceau s’élève comme une scène de théâtre nocturne.

L’ouverture, Witch, agit comme une invocation. Tonnerre lointain, murmures qui se faufilent entre les arbres, et cette voix masculine, sombre mais d’une intensité dramatique, racontent l’histoire d’une femme brûlée puis renaissante. Dès les premières minutes, le ton est donné : ce disque est un conte musical hanté, peuplé de malédictions et de renaissances. The Raven prend ensuite son envol, porté par une atmosphère inspirée de Poe. Cordes tragiques et riffs électriques transforment le poème en tempête symphonique. Avec Cursed Forest, l’auditeur s’enfonce plus loin encore dans les ténèbres : les arbres semblent respirer, les sortilèges anciens refont surface.

Chaque titre est pensé comme une fresque. Iron Mask dévoile la tragédie d’un roi prisonnier de son propre masque, tandis que Blood of the Moon fait jaillir des rituels lunaires teintés de désirs sacrificiels. Plus théâtral encore, The Marionette dépeint la perte de contrôle, ce cauchemar où l’on ne sait plus qui tient les ficelles. Au centre du voyage, Bride of Shadows brille par sa noirceur romantique : un mariage maudit sous un ciel sans lune, chanté avec souffle et désespoir. Puis surgit The Damned King, fresque de pouvoir dément et de trônes glacials, portée par des guitares furieuses et des voix dramatiques.

La tension se relâche dans Gothic Feast, carnaval macabre où les tombes s’ouvrent et les rires d’outre-tombe se mêlent aux toasts de minuit. Enfin, Final Bell clôt l’épopée : chœurs, carillons et réminiscences de chaque thème précédent résonnent comme une ultime incantation.

Tout au long de ce périple, Gothic Aesthetic évite le cri ou l’excès. Les voix masculines, graves et profondément émotionnelles, servent avant tout la narration et le drame. C’est ce choix qui confère à l’album sa puissance théâtrale : il ne s’agit pas d’une simple collection de morceaux, mais d’un mythe musical à traverser.

Avec Tales of the Dark Forest, le duo signe un premier album audacieux et envoûtant, une plongée dans les ombres dont on ne ressort jamais indemne.

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