Sous la douce lumière de Lantern, Tomonori signe un retour qui intrigue autant qu’il émeut. Ce musicien nippo-irlandais, souvent à la croisée des mondes, dévoile ici un single qui lance la campagne de son prochain album Hypernonchalant. En collaboration avec le producteur français YDTHXGRT — habitué aux sonorités platine — il livre une pièce aussi dynamique qu’introspective.
Derrière le battement délicat des percussions et les sonorités aériennes électroniques caressantes, Lantern brille par son équilibre rare : une fusion d’afropop, d’indie pop et d’art rock, où la chaleur du rythme dialogue avec une mélancolie feutrée. Tomonori, qui puise son inspiration autant chez Björk que chez St. Vincent, tisse un univers organique où la vulnérabilité s’habille de textures lumineuses.
Mais au-delà du vernis sonore, Lantern parle d’humain. Le morceau aborde les cicatrices du XXIᵉ siècle, ces traumas silencieux que l’on tente d’éclairer sans toujours y parvenir. La voix, à la fois fragile et contenue, agit comme un fil conducteur — un souffle qui cherche sa clarté dans la pénombre.
Là réside toute la force de Tomonori : sa capacité à faire cohabiter le cérébral et le viscéral, l’expérimental et le populaire. Lantern n’est pas seulement une chanson : c’est un état d’âme, une main tendue à celles et ceux qui avancent, vacillants mais debout, vers leur propre lumière.
Une flamme nouvelle, aussi apaisante qu’inépuisable.

