Dès les premières secondes, “ALL THAT” impose son territoire. Grosse caisse martiale, textures saturées, souffle tribal : TwoLips entre en scène avec la conviction d’un appel à la révolte. Ce nouveau single est bien plus qu’une fusion de genres — c’est un manifeste. Métal, afrobeat, rave et punk se côtoient sans concession, portés par une urgence viscérale. L’artiste afro-indigène (Dena’ina, Lakota) ne cherche pas à séduire. Elle revendique. Elle exige
Au cœur de cette clameur sonore, une déclaration : “I need all that. For sure. I will fight somebody.” Ce n’est ni une menace ni une provocation gratuite. C’est une promesse, celle d’une femme noire et autochtone qui refuse l’effacement. Avec la complicité de Lightfoot — son partenaire artistique de même héritage — TwoLips bâtit un son brut, frontal, traversé de pulsations boom-bap et d’échos ambient, à la frontière entre mémoire et futur.
Loin d’une relecture nostalgique de l’histoire, “ALL THAT” fonctionne comme un choc. Une œuvre taillée pour la scène comme pour les esprits, qui donne corps à un combat ancestral dans un langage résolument contemporain. Deux minutes quarante-trois de tension maîtrisée, comme une terre qui gronde sous les pas de celles et ceux qui osent encore se battre pour l’habiter.