Avec « Ripripple », Uncanny Valet tisse une fresque sonore hypnotique, oscillant entre rêve éveillé et exploration sensorielle. Extrait de son nouvel album Almost Island, ce titre révèle toute la subtilité du projet électronique de David Queen, basé à New York.
Dès les premières mesures, « Ripripple » entraîne l’auditeur dans un tourbillon vaporeux. Les nappes synthétiques, portées par une réverbération omniprésente, se dilatent en une brume sonore envoûtante. La voix, lointaine, presque spectrale, semble se fondre dans cet univers éthéré, ajoutant une profondeur introspective au morceau. Mélodieux sans être envahissant, « Ripripple » joue sur des contrastes subtils : une fluidité hypnotique contrebalancée par des textures mouvantes et des rythmes délicatement esquissés.
Uncanny Valet inscrit ainsi son empreinte dans la lignée d’artistes tels que Oneohtrix Point Never, Ryuichi Sakamoto ou encore Aphex Twin, maniant l’alchimie des sons avec une précision chirurgicale. Mais loin de s’inscrire dans une simple filiation, David Queen développe un langage propre, où la contemplation n’exclut pas une certaine tension sous-jacente.
Avec Almost Island, Uncanny Valet explore des paysages sonores inédits, et « Ripripple » en est une porte d’entrée idéale. Une dérive musicale fascinante, où chaque écoute révèle de nouvelles nuances, entre onirisme et vertige sensoriel.

