“Talk It Up” de VAAGUE dégage une énergie instinctive, presque rituelle. La musique semble retrouver ses racines percussives pour les faire dialoguer avec la nervosité des clubs modernes. Le morceau s’ouvre sur une rythmique entêtante, un mantra de batterie qui martèle l’espace sonore et s’imprime dans la tête comme une pulsation vitale.
VAAGUE explique que ce motif lui trottait dans l’esprit à chacun de ses pas, au point de devenir une sorte de battement intérieur. Il l’a transposé à la batterie, y ajoutant un xylophone légèrement désaccordé, presque spectral, et une basse grondante qui agit comme un exutoire. Le résultat est brut, viscéral, mais étrangement apaisant, grâce à ces nappes de synthé qui viennent respirer entre deux rafales.
À mesure que la piste progresse, le groove s’intensifie. On sent poindre une énergie tribale, celle d’un groupe de percussionnistes ouest-africains revisitant un jam de footwork de Chicago. Puis tout s’emballe : le tempo se densifie, la structure se délite, et l’on bascule dans un tourbillon techno, véritable vortex sonore où VAAGUE se laisse aller à une transe libératrice.
“Talk It Up” n’est pas seulement une exploration rythmique : c’est une conversation entre les continents, entre la mémoire et le mouvement. Une pièce organique où la percussion devient parole, et où chaque battement semble dire : continue, parle, danse.

                                    