Le groupe Trappist Afterland, projet folk psychédélique australien, dévoile son tout nouvel album Walk to Paradise Garden, également intitulé Evergreen. Cet opus émouvant est né au cours des voyages mensuels de l’artiste principal, Cole, de Sydney à Kiama pour rendre visite à sa mère, qui souffrait de démence. Ces trajets de 1600 kilomètres, conjugués à la perte de sa mère et à la dissolution de son mariage, ont profondément marqué la création des chansons, donnant à l’album une intensité émotionnelle unique.
L’album s’ouvre sur « The Squall », une pièce vibrante aux influences folk, qui lance un voyage sonore à travers la douleur, la mémoire et la réconciliation. Cette chanson, à la fois poignante et cathartique, établit le ton d’un album qui explore les luttes internes de l’artiste tout en cherchant la lumière au bout du tunnel. Walk to Paradise Garden est bien plus qu’un simple album, c’est un miroir tendu vers les aspects les plus vulnérables de l’existence humaine, où chaque note semble un écho des moments de doute, mais aussi de beauté pure.
À travers des titres comme « The Good Ole Way » et « Give Thanks and Lament », Trappist Afterland jongle entre tradition et expérimentation, entre le tangible et le spirituel, offrant une expérience musicale aussi riche en mélancolie qu’en espoir. Ces morceaux révèlent la capacité du groupe à naviguer dans des terrains émotionnels complexes, tout en restant fidèles à leurs racines musicales. Chaque chanson semble témoigner d’une quête personnelle, un cheminement vers l’acceptation et la paix intérieure.
L’album incarne une profonde catharsis, où la mémoire et la perte se côtoient sans jamais se noyer dans la tristesse. Au contraire, Walk to Paradise Garden propose une lueur d’espoir à ceux qui écoutent attentivement, un voyage qui, à travers sa douceur et ses textures introspectives, invite à la réconciliation avec soi-même et avec le monde. C’est un travail ambitieux qui marie délicatement l’intime et l’universel, et qui mérite une écoute attentive.