Certaines chansons ne cherchent pas à enjoliver la douleur mais à la traverser, à la nommer pour mieux s’en détacher. Avec « Out of My Mind », Woody signe un morceau à la fois intime et libérateur, écrit dans l’urgence des nuits sans sommeil où l’on tente de recoller ses morceaux.
Sur une basse synthétique qui vibre comme un cœur battant trop vite, Woody enrobe ses mots de guitares scintillantes et d’un groove teinté de funk, évoquant par instants la flamboyance de Prince. Loin de l’exercice de style, c’est une confession mise en musique : l’histoire d’une relation bancale, du vertige de la rupture et du moment charnière où l’on comprend que la douleur n’a pas vocation à durer.
Les influences qu’il revendique – de Paul Simon à Kendrick Lamar, en passant par Tame Impala, Steely Dan ou MF Doom – ne sont pas des références plaquées, mais des couleurs qu’il assemble pour continuer son exploration sonore. Tout sonne personnel, sincère, habité.
Woody ne se contente pas d’écrire un morceau sur le chagrin : il en fait un hymne de reconstruction, une preuve que l’on peut sortir grandi d’un effondrement. « Out of My Mind » s’écoute comme une respiration, une promesse de lendemains apaisés.