Depuis plusieurs années maintenant, la culture africaine et sa représentation esthétique sont à la mode aux Etats-unis puis en Europe dans la communauté noire. On ne connait pas les raisons de ce phénomène qui parfois tourne à la caricature mais nous y reviendrons plus en profondeur dans un article complet consacré entièrement au sujet.
Maquillage apparent, utilisation de certains termes et comportements censés s’inspirer de la culture africaine, ce phénomène tourne parfois au ridicule tant il caricature une culture riche, ancienne, profonde et inclusive qui vous donne une vision sereine du monde tant vous vous sentez fort.
Parmi les figures les plus prisées des adeptes de ce phénomène, les Orishas et plus largement la spiritualité du peuple Yuruba. Symbole pour certains de ce qu’ est l’Afrique alors qu’elle est diverses dans ses croyances et sa culture comme tous les continents du monde, les Orishas fascinent parce que de nos jours, on retrouve encore des croyants un peu partout dans le monde (Afrique de l’ouest, Amérique du sud, Caraïbes etc…). C’est de cette spiritualité que s’inspire le duo américain Oshun (Divinité du monde de l’eau, des fleuves, des rivières, des ruisseaux, de la fertilité, créativité et de l’amour).
Issues de la génération des branchés excentriques afro-sympathisants comme Willow et Jaden Smith, Zoë Kravitz et autres Young Paris, Thandiwe et Niambi Sala ne sont pas remarquables par leur style vestimentaire ou leur maquillage mais par leur musique. Si Lauryn Hill, Erykah Badu et Jill Scott avaient un enfant, il s’appellerait Oshun…c’est facile mais c’est vrai.
Les deux femmes se sont rencontrées à l’université de New-York où Thandiwe étudie la musique alors que Niambi se focalise sur les cultures africaines (Elles continuent leurs études). Quelques temps plus tard elle décident de faire de la musique pour s’amuser en reprenant des chansons de Drake avant de former concrètement le duo hip-hop, Oshun. Pour incarner encore plus la culture Yuruba, les deux jeunes femmes de 21 ans aujourd’hui, décident de se vêtir exclusivement de blanc qui exprime la pureté, sans oublier le maquillage inspiré de l’art traditionnel du peuple qu’elles souhaitent mettre en avant et du quel elles disent se reconnaître. En avril dernier elles ont sorti un nouvel EP intitulé ASASE YAA déesse de la terre du peuple Ashanti…