Avec it’s been a while, son premier EP, jazzygold transforme l’introspection en art. Six morceaux où la pop et le R&B fusionnent pour raconter une histoire de croissance, d’émancipation et de résilience. Une œuvre cathartique qui, plus qu’une simple sortie musicale, s’apparente à une confession sincère.
Dès welcome to my head, l’artiste nous invite dans les méandres de son esprit, entre doutes, anxiété et cette pression sociale omniprésente. « My friend just had a baby, what a blessing », chante-t-elle, soulignant ce sentiment universel de comparaison et de remise en question. Puis vient homerun, titre empreint de nostalgie où elle oscille entre son art et les tensions familiales.
Mais si cet EP parle de reconstruction, il ne fait pas l’impasse sur la rupture. ex-friends capture cette amertume particulière des amitiés perdues, celles qui laissent un goût de regret et de soulagement à la fois. Sur une production épurée, jazzygold déroule un récit universel : celui des liens qui se brisent, des promesses qui s’effacent, et de la nécessité d’avancer malgré tout.
Avec it’s been a while, jazzygold affirme son identité musicale et personnelle. Elle prouve que, peu importe d’où l’on vient – ici, des îles Féroé – la musique peut être un refuge, un exutoire et un moteur d’inspiration. Une entrée en scène remarquable pour une artiste qui semble bien décidée à laisser son empreinte.