Le rock des années 90 n’a pas dit son dernier mot, et Marcus: the Apex Predator! en est la preuve brûlante. Le trio basé à Detroit, porté par Kevin Watts (guitare, chant), Nick Marko (batterie) et Sean Bondareff (basse), signe un retour en force avec Newborn Fossil, un EP post-hardcore infusé de sueur, de riffs et d’honnêteté brute.
Dès la première note, la chanson « Newborn Fossil » donne le ton. Guitares ronflantes, batterie fracassante, énergie débridée : on est catapulté en plein dans le rock 90’s, celui qui cogne autant qu’il émeut. Les paroles introspectives (« I’m standing beside myself, sizing up this newborn fossil, my doppelganger ») ajoutent une profondeur presque fantomatique à cette tempête sonore.
« Lo-Fi » prend le relais avec la même fougue. Riffs qui emportent tout sur leur passage, solos percutants, l’intensité reste intacte. Puis vient « Plenty & Shine », moment de grâce électrique où les guitares prennent une teinte presque punk, réchauffant l’ensemble d’une lumière grinçante mais familière. On y entend le goût des grandes heures du genre, celui des clubs moites et des voix rugueuses.
L’EP se referme sur « No Fraction », une parenthèse instrumentale dominée par une guitare qui s’impose, guide et emporte. Comme une synthèse de ce que le groupe défend : l’instinct, l’intensité et la sincérité.
Newborn Fossil n’est pas un simple hommage au passé : c’est une déclaration d’existence. Marcus: the Apex Predator! montre que certains fossiles ne demandent qu’à rugir à nouveau.