Dans Frénésie, Benjamin Quartz explore le tumulte intérieur avec une grâce retenue. Premier extrait de son album à venir Sombre Samba, la chanson pulse comme un cœur qui ne trouve plus le repos. Dès les premières mesures, une guitare boisée s’installe, bientôt rejointe par des percussions brésiliennes et des cordes tendues : une orchestration organique, soignée jusqu’au souffle, qui semble traduire l’agitation d’un esprit en surchauffe.
La voix de Quartz, presque murmurée, impose une présence magnétique. Elle ne cherche pas à dominer, mais à suggérer. À travers un texte où le désir déborde, où les pensées galopent sans fin, le chanteur déploie une poésie nerveuse, vibrante. Ce n’est pas l’excès qui saisit ici, mais la manière dont il est contenu. Comme s’il fallait retenir l’incendie tout en montrant les flammes.
“C’est une chanson sur le débordement, mais jouée avec précision”, confie l’artiste. Une phrase qui résume à elle seule l’esthétique de Frénésie : un équilibre délicat entre tension et douceur, entre urgence et élégance. Ce contraste devient la signature sonore de Quartz, qui refuse les effets tape-à-l’œil pour privilégier la profondeur.
Avec ce morceau, Benjamin Quartz ne livre pas simplement un single. Il dessine un monde où le trouble a ses propres harmonies, et où la frénésie devient musique.