The Family Battenberg fait une entrée remarquée avec son premier EP, Spider Rock Forever. Ce projet indépendant, enregistré dans le studio de Tom Rees (Buzzard Buzzard Buzzard) et masterisé par Eddie Al-Shakarchi (Boy Azooga, Loathe), révèle une identité sonore à la fois brute et réfléchie, où garage rock et psychédélisme se croisent avec des influences assumées comme Ty Segall, The Black Angels ou encore l’Iggy Pop de The Idiot.
L’EP s’ouvre sur « Foggy », véritable plongée dans un rêve fiévreux. Les riffs saturés et la voix noyée dans la reverb plongent l’auditeur dans une atmosphère brumeuse, presque désorientante, qui installe le chaos doux qui parcourra tout le disque. « Gwyllgi » poursuit ce voyage, inspiré du chien spectral de la mythologie galloise : basse rampante, guitares menaçantes et tension qui monte lentement, tandis que le chant de Jones devient incantatoire, proche d’une prière gothique à une créature invisible.
« Friend Of Mine » tranche par sa dimension plus pop et mélodique, avec un refrain accrocheur et des harmonies vocales qui illuminent les couplets sombres. Le morceau-titre « Spiders » atteint un pic d’intensité : rythme saccadé, guitares nerveuses, ambiance paranoïaque, à la fois dansante et perturbante. « Anteater » déborde d’énergie, riffs tranchants et rythmique contagieuse, comme une Harley rugissante dans un tunnel sonore. Enfin, « Ghouls! Conga Line! » clôt l’EP de façon hypnotique et apaisée, une conclusion envoûtante qui laisse l’auditeur suspendu.
Avec Spider Rock Forever, The Family Battenberg impose un univers riche et singulier, où chaque titre raconte une histoire, et où l’on sent poindre la naissance d’un groupe à suivre de près dans le paysage psychédélique actuel. Sans plus attendre, plongez dans cette bouffée d’énergie et d’oxygène ci-dessous :