Chez Nic As Well, chaque morceau est une expérience sensorielle plus qu’une simple composition. Avec “Mosquitoes”, le producteur suisse affilié à Creaked Records nous plonge dans un maelström sonore où la tension et la transe se frôlent. Ce titre s’impose comme l’un des plus percutants de sa carrière, taillé pour les nuits longues et les dancefloors moites.
Dès les premières secondes, la texture du son s’impose : basses saturées, percussions syncopées, glitchs nerveux — un ensemble à la fois chaotique et millimétré. Nic As Well tisse ici une matière brute, presque organique, où chaque fréquence semble respirer, vibrer, mordre. La structure du morceau, d’une intensité constante, évoque ces insectes qui bourdonnent sans relâche, insaisissables et hypnotiques.
L’univers de “Mosquitoes” se situe quelque part entre la trap, la future bass et une forme d’électro expérimentale, où le rythme ne se contente pas de faire danser, mais raconte un état intérieur. Ce titre est une charge d’adrénaline aussi bien qu’un manifeste esthétique : une manière pour Nic As Well de rappeler que la musique électronique reste un terrain de sensations, de contrastes et de souffle.
“Mosquitoes” laisse derrière lui cette impression rare d’avoir entendu quelque chose de vivant — un son qui pique, qui pulse, qui reste.