Avec « Poison Pear », le groupe britannique Low Wave opère une mue fascinante. Connu pour ses riffs denses et son énergie brute héritée du grunge, le quatuor s’aventure ici sur un terrain plus vulnérable, plus humain. Derrière cette chanson que nous vous recommandons fortement, se dessine un tournant : celui d’un groupe qui apprend à conjuguer puissance et fragilité sans jamais perdre son intensité.
Dès les premières notes, la guitare de Graham Waddell trace une ligne tendue, presque nerveuse, avant que la voix de Leanne Pharaoh ne s’élève, claire et fébrile. Il y a dans son timbre quelque chose d’une confession retenue, d’un combat intérieur mis à nu. Soutenue par la batterie d’Ella Partridge et la basse de Colin Penn, la chanson avance comme une vague lente et chargée d’émotion.
Les paroles, écrites par Pharaoh, sondent le doute, la foi et cette obstination à chercher du sens dans le chaos. Le refrain, lui, s’enflamme sans exploser, comme si Low Wave préférait la tension à la déflagration. C’est toujours rugueux, toujours Low Wave — mais avec une lumière nouvelle filtrant à travers les fissures.
Avec « Poison Pear », le groupe confirme qu’il ne s’agit plus seulement de faire du bruit, mais de donner une voix à l’incertitude. Une étape essentielle, à la fois fragile et exaltante, avant leur premier album attendu pour 2026.

