Danny Kuttner revient sur le devant de la scène avec Lilly, un album qui sonne comme un dialogue intime entre passé et présent. Nommé en hommage à sa grand-mère, Lilly, ce projet est né d’un moment de profonde introspection. “Elle m’a appris la liberté de créer à partir de l’amour”, confie Kuttner. La disparition de cette figure emblématique a poussé l’artiste à transformer ses émotions en musique, explorant ses peurs, ses désirs et les relations qui ont façonné son identité.
Produit par Gal Oved, Lilly déploie un univers sonore délicat où la soul néo-90s flirte avec des touches de jazz inspirées de l’ECM et des expérimentations électroniques subtiles. Chaque piste se ressent comme une respiration, un espace suspendu entre vulnérabilité et maîtrise artistique. L’album évoque des influences comme Cleo Sol, Hiatus Kaiyote ou James Blake, tout en affirmant la singularité de Kuttner, capable de transformer le souvenir en matière sonore.
Le single « Plans » illustre parfaitement cette approche. Inspirée par Radiohead, Saya Gray et Air, la chanson crée un état flottant, presque irréel, qui évoque la sensation d’être emporté dans un autre monde, entre malaise et émerveillement. La construction des rythmes, jouant avec des machines et des textures sonores aériennes, plonge l’auditeur dans une atmosphère introspective et magnétique.
Avec Lilly, Danny Kuttner signe l’album le plus personnel de sa carrière, un manifeste intime sur le pouvoir de la création et la force des liens familiaux. Chaque écoute devient un voyage, où douleur et beauté coexistent dans une poésie musicale rare et touchante.

