Jon Hood revient avec « Primrose », premier extrait de son prochain album Pieces of Reality, et déjà l’atmosphère se teinte d’une poésie nocturne. Huit ans après son dernier projet, l’artiste réapparaît avec un son qui respire la transformation, comme une fleur qui s’ouvre au contact de la lune.
« Primrose » raconte cette mue silencieuse, celle d’un monde intérieur qui cherche la clarté. Les percussions analogiques, les guitares digitales et les pulsations psychédéliques tissent une trame où l’organique se mêle à l’électronique. On pense à Stereolab pour cette façon d’inventer une disco contemplative, mi-brumeuse, mi-solidaire du rêve. Tout y semble en suspension, entre la rosée et la lumière.
La voix de Jon Hood, posée avec retenue, agit comme un fil conducteur. Elle murmure plus qu’elle ne déclare, évoquant le passage du temps et la lente reconstruction de soi. Rien n’est spectaculaire, tout est fluide, vivant, à l’image de cette primevère devenue symbole.
« Primrose » se présente moins comme un retour que comme une régénération. À travers ce morceau, Jon Hood esquisse une promesse : celle d’un Pieces of Reality où chaque son portera la trace du renouveau, entre introspection et effervescence. Une floraison sonore qui s’annonce aussi délicate que lumineuse.

