Avec « What If I Cry About It », Moniah transforme la vulnérabilité en matière première poétique. L’artiste londonienne dévoile une chanson lumineuse et sincère, où la peur de perdre s’entremêle à l’envie d’aimer sans retenue. Ce titre mid-tempo, baigné d’une atmosphère presque rêveuse, avance sur un fil tendu entre fragilité et puissance intérieure.
Moniah ne cherche pas à masquer ses failles — elle les célèbre. Sa voix, claire et habitée, guide l’auditeur à travers les turbulences d’un cœur qui se dévoile, sans drame excessif. Il y a dans sa manière de chanter une justesse rare, une façon d’assumer le désordre émotionnel sans s’y noyer. « Ce n’est pas une chanson triste, mais une chanson honnête », confie-t-elle, et c’est exactement ce que l’on ressent : la sincérité brute d’une artiste qui embrasse ses contradictions.
Entre pop mélancolique et énergie introspective, « What If I Cry About It » s’écoute comme un aveu murmuré à voix haute, un instant suspendu où la peur du rejet côtoie le besoin d’être vu tel qu’on est. Les arrangements délicats, portés par une production feutrée, ouvrent un espace où l’émotion circule librement.
Moniah signe ici bien plus qu’un simple single : un manifeste pour l’authenticité, une invitation à ne pas craindre la transparence. Pleurer, oui — mais en rythme, avec élégance et en toute conscience de soi. Le titre rappelle que la vraie force d’une chanson réside souvent dans sa capacité à faire sentir qu’être humain, avec toutes ses fragilités, est déjà un acte de beauté.

