À l’occasion de sa résidence artistique à Amantea, petite ville calabraise au bord de la mer, Axxi Oma dévoile son premier EP, « Planets and Gods ». Déjà, le nom de l’artiste — dérivé du mot « axiom » en ukrainien — annonce une approche presque philosophique de la musique : un point de départ pour explorer des vérités sonores à la frontière du réel et de l’imaginaire.
L’EP propose cinq titres qui dessinent un univers cohérent et singulier. Dès « Mermaids », l’auditeur plonge dans une culture fictive où la mort n’existe pas : la métamorphose prend le pas sur la disparition, et les êtres deviennent immortels, nageant au cœur des profondeurs marines. « Hunters » et « Wind of Amantea » contrastent cette innocence, évoquant des conflits et des invasions qui menacent un monde originellement pur. Quant à « White Hole », il pose une réflexion métaphysique sur l’existence et le hasard, avant que le titre éponyme ne conclue sur une idée ambitieuse : l’univers comme espace où coexistent science et foi, planètes et dieux.
Sur le plan musical, Axxi Oma mêle électro sombre, voix hypnotiques en ukrainien et anglais, boucles vocales et textures glitchy. Les influences locales, des légendes marines aux montagnes calabraises, s’insinuent dans chaque piste, enrichies par des enregistrements de terrain captés sur place. Le tout donne à l’EP une dimension organique et immersive, un petit bijou qui ressemble à une courte odyssée sonore.
« Planets and Gods » n’est pas seulement un disque : c’est une exploration, un passage entre des mondes imaginaires et nos propres interrogations. Une invitation à écouter différemment, à se perdre dans un univers qui n’appartient qu’à Axxi Oma.

