Avec « Autumn Passing », Lunar Noon dévoile une pièce à la fois hypnotique et introspective, qui transcende la simple musique pour s’apparenter à une expérience sensorielle complète. Zheng, l’âme derrière ce projet innovant, a forgé ce morceau en puisant dans les traditions et la spiritualité bouddhiste, inspirée par le temps qu’elle a passé en retraite au Monastère Deer Park en Californie. La chanson s’ouvre sur des harmonies aériennes et délicates, un espace sonore serein que Zheng remplit peu à peu avec des voix et des instruments en parfaite symbiose. À travers cette introduction, on est progressivement plongé dans un univers où l’intimité des émotions de l’artiste se mêle aux paysages sonores de la nature.
Ce qui fait la singularité de « Autumn Passing », c’est l’usage du guzheng, un instrument traditionnel chinois à cordes, dont les résonances confèrent une profondeur et une dimension mystique au morceau. Ce choix n’est pas anodin : Zheng intègre des éléments de la culture chinoise qui reflètent sa quête d’identité et son besoin de renouer avec ses racines. Le guzheng s’impose dans le morceau comme un fil conducteur, portant à la fois la mélancolie de l’automne et la richesse des traditions orientales. Le résultat est une fusion harmonieuse entre les genres, naviguant entre indie, jazz, chant choral, et électronique, comme pour symboliser la diversité et la complexité des influences qui façonnent son œuvre.
Dans « Autumn Passing », la mélancolie automnale devient une métaphore du passage et de l’acceptation des cycles de la vie. Zheng partage ici une partie de sa propre expérience de solitude et de douleur, tout en offrant un espace sonore où l’auditeur peut se retrouver et méditer. Cette composition devient alors un voyage introspectif, une invitation à plonger dans la profondeur de l’âme et à embrasser le changement.