Avec Blood&Sugar, la chanteuse et compositrice danoise Bianca Nisha confirme son talent pour créer des mondes sonores où fragilité et puissance se croisent. Piano, violoncelle et voix sont ici les protagonistes d’un univers qui mêle mélancolie nordique et pop alternative cinématographique, oscillant entre moments intimistes et envolées majestueuses.
Le morceau éponyme, Blood&Sugar, ouvre l’album comme un manifeste : la blessure et la douceur y coexistent, l’endurance se mêle à la tendresse. Les cordes graves dessinent un lit dense et presque électronique, tandis que la voix de Nisha joue avec les distances, passant d’un souffle intime à une projection ample, comme un zoom inversé sur l’émotion. Le piano, martelant des motifs syncopés, injecte une tension rythmique subtile qui maintient l’auditeur en haleine.
Dans River, la chanteuse explore une atmosphère plus flottante : des textures ambient filtrées enveloppent le morceau comme une brume sonore. La ligne vocale glisse sur les accords avec des inflexions descendantes presque chorales, soutenue par les violons et le violoncelle qui tracent des lignes longues et vibrantes, apportant profondeur et densité.
Tout au long de l’album, Bianca Nisha pousse son son caractéristique — piano, violoncelle et voix superposées — dans de nouvelles directions, tout en conservant l’intimité de ses débuts. Le violoncelle se métamorphose à chaque titre : des lignes polies sur Eavesdropping, aux staccatos percussifs de Cheater, jusqu’aux grooves subtilement rock de Heavy et aux textures larges de We.
Blood&Sugar n’est pas seulement un album : c’est un voyage émotionnel où chaque morceau explore la lumière et l’ombre avec sensibilité et audace, une invitation à se perdre dans les nuances de l’âme de Bianca Nisha.

 
                                    