Avec Phantom Lord, Dan Szyller signe un retour puissant, plongeant l’auditeur dans une atmosphère où la nostalgie des années 80 se mêle à une noirceur gothique assumée. Dès les premières mesures, les synthés pulsés et les guitares nerveuses installent un décor cinématographique, comme une scène figée entre les lumières d’un dancefloor rétro et les ombres d’une ruelle pluvieuse.
Ce morceau n’est pas qu’un simple hommage au passé : il raconte une lutte intime. Les paroles, denses et imagées, dessinent le parcours d’un protagoniste en quête de liberté. « In Sauron’s gaze, I don’t need your silly ring » claque comme une profession de foi, un refus de se soumettre aux forces obscures. Plus loin, des visions mythologiques – traversée du Styx, malédictions, espaces vides – amplifient cette impression d’épopée intérieure.
Produite avec soin par Asaf Rosenberg, la piste déploie un son riche en textures, oscillant entre coldwave et rock théâtral, avec une énergie qui convoque l’esprit des grands noms du goth-pop. La voix grave et intense de Szyller agit comme un guide dans cette traversée nocturne.
Avec ce titre, l’artiste franco-brésilien confirme sa capacité à bâtir des mondes sonores où le passé et le présent dialoguent sans artifices. Phantom Lord n’est pas seulement une chanson : c’est un manifeste, une plongée dans un univers où l’ombre devient lumière pour ceux qui osent s’y aventurer. Un morceau qui s’écoute autant qu’il se vit.

