Au sortir des secousses de la pandémie et d’une année 2023 marquée par le doute, Glorybots revient avec Mad End, un album coup de poing qui traduit les turbulences du monde en un voyage sonore aussi dense qu’élégant. Emmené par Jalal Andre, désormais épaulé par Ilya Krisa (basse) et Don Gunn (batterie), le projet prend une nouvelle ampleur : celle d’un trio décidé à affronter le chaos par la musique.
Dès les premières secondes de Apnea, le ton est donné. Des guitares aériennes, une voix qui s’impose sans détour, et une ambiance pop rock qui flirte avec les années 90. Ce titre d’ouverture agit comme une plongée en apnée dans un monde post-crise, où chaque note semble porter le poids du réel. Puis arrive Pain Rain, morceau phare, cathartique et mélodique, où l’intensité émotionnelle se mêle à un refrain accrocheur, de ceux qui résonnent bien après la dernière écoute.
Plus loin, In Control bouscule avec ses accents grunge et son groove irrésistible, tandis que Colours, en clôture, équilibre finesse instrumentale et envolées vocales. C’est dans cette richesse sonore que Mad End tire sa force : un album sans artifices, honnête, profondément humain.
En dix titres, Glorybots ne se contente pas d’observer le monde : il le traverse, le chante, le transforme. Mad End, c’est la fin d’un cycle, peut-être. Mais aussi le début d’un autre, lucide et incandescent.