Graham Price Gift Shop avec « Love is Whys » — quand l’amour devient question : chronique d’un album en clair-obscur

Avec Love is Whys, Graham Price Gift Shop signe un album qui respire la sincérité, la lumière et la fragilité des émotions humaines. Enregistré au Marcata Studios sous l’œil attentif de Kevin McMahon, ce projet indie folk-pop déploie une palette sonore d’une richesse rare : acoustiques soyeuses, harmonies en cascade et textures analogiques qui rappellent autant The Beatles que les Beach Boys, tout en flirtant avec l’audace moderne d’un Tele Novella ou d’un Foxygen.

Dès l’ouverture, Cherish Love (feat. Alexx Becker) plante le décor d’un disque qui se vit comme une confession. La phrase « Love is real, and love is why » agit comme un fil conducteur, un mantra doux-amer. Puis vient Home, ballade introspective où la voix se fait presque chuchotée, comme si l’artiste craignait de réveiller un souvenir fragile. Lonely Too explore quant à elle la solitude à deux, entre pulsations feutrées et mélancolie assumée.

On retrouve cette poésie suspendue dans Blue Hours, un titre aux contours bleutés, où chaque note semble flotter entre la nostalgie et le rêve. Em C resserre l’intimité : deux accords, une guitare, une émotion brute. Plus loin, Dolores réveille un rock rétro, habité par une narration presque cinématographique. Et lorsque Come to Me, My Memory (avec Alyssa Forte et Braulio Lin) se déploie, c’est toute la mémoire d’un amour révolu qui s’étire dans un souffle ambient-folk.

L’artiste se permet même quelques audaces : Chaz Adores (feat. Lillian Ruiz) mêle pop baroque et spoken word avec une élégance rare, tandis que Oxytocin convoque l’attachement sous un prisme quasi scientifique, mais porté par une délicatesse organique. Le final, We Fall in Line (avec Ben Jaffe et Steve Tarkington), referme le disque comme un écho collectif, mêlant voix et guitares dans un dernier vertige harmonique.

À travers Love is Whys, Graham Price Gift Shop ne cherche pas à livrer des réponses mais des ressentis. L’amour devient ici un territoire à explorer, entre douceur et dérive, lucidité et abandon. C’est un album qui ne se consomme pas : il s’écoute, il respire, il s’attarde. Sans plus attendre, plongez dans cette belle pause musicale ci-dessous :

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