Dans leur nouveau titre « Son and a Daughter », les Healthy Junkies frappent là où ça résonne longtemps. Avec leur énergie brute et leur sens aigu de la narration, le groupe londonien tisse un récit intime, celui d’un enfant qui se cherche entre les murs trop étroits de l’école et d’un foyer où l’on ne sait pas toujours comment aimer la différence. Harcelé, jugé, mais jamais brisé.
Derrière cette histoire poignante, une musique qui respire. Les guitares s’élèvent avec grâce, portées par une ligne claire, presque éthérée, où l’on perçoit comme un écho d’espoir malgré la tension du propos. Le groupe n’hésite pas à mêler les couleurs : un soupçon de reggae dans le rythme, une pop organique dans les mélodies, et toujours cette tension rock qui pulse en arrière-plan, fidèle à leur ADN.
Nina Courson, en voix de tête, livre une interprétation sensible, sans outrance, mais chargée de vécu. Elle ne chante pas un manifeste, elle habite une expérience. Le résultat est d’autant plus fort qu’il refuse la posture. « Son and a Daughter », c’est une chanson qui dit : être soi ne devrait jamais être un combat, mais quand ça l’est, alors autant le chanter haut et vrai.
Avec ce titre, Healthy Junkies rappelle qu’un morceau peut être à la fois un refuge, un cri et une bouffée d’air. Et c’est tout ce qu’on demande à la musique.