Ignatius Reilly, ce groupe de Denver qui mêle rock n’ roll, alt‑country et groove à la Nouvelle‑Orléans, revient avec un album qui sent le bois chaud des scènes : « …In the Dog House ». Enregistré en une seule session live au Dog House Recording Studios de Lafayette (Colorado), ce disque est une véritable respiration, une immersion directe dans l’énergie brute du groupe.
L’ouverture avec Life on the Run est un souffle de liberté : guitare acoustique lumineuse, rythme effervescent, on sent les grands espaces défiler sous les pieds. Puis Ghost Town ralentit, installe une mélancolie douce-amère portée par un piano sensible et une guitare au timbre chaleureux. Ces deux morceaux, captés avec une intensité quasi palpable, annoncent la couleur : un mélange subtil de groove vintage et de confession intime.
L’album déroule neuf titres, mélangeant deux chansons de Superstitions Fade (2024), trois plus anciennes et quatre classiques de scène jamais enregistrés. Chaque morceau est pensé comme une étape de voyage, chaque silence devient une respiration qui laisse le temps de ressentir. Le mixage, assuré par Mark Brut, le bassiste du groupe, préserve cette immédiateté tout en offrant une profondeur sonore surprenante.
« …In the Dog House » n’est pas seulement un album live : c’est un journal intime musical. Ignatius Reilly y affirme son identité avec élégance et sincérité, naviguant entre classic rock, folk électrique et storytelling habité. Entre énergie brute et moments suspendus, le groupe signe une œuvre qui vit autant dans l’instant que dans l’oreille de l’auditeur.

