Sous les néons électriques de New York, Kyle Waves continue de façonner un univers où la danse flirte avec la douleur. Avec Restart Love, le chanteur et producteur queer transforme les tourments de l’amour toxique en un hymne synth-pop incandescent, porté par des beats qui battent au même rythme qu’un cœur indécis.
Dès les premières secondes, le morceau impose son tempo — nerveux, vibrant, presque euphorique. Mais derrière cette façade lumineuse se cache une vérité plus sombre : celle des amours que l’on quitte pour mieux retrouver, des cycles qui s’enchaînent sans fin. “C’est mon hymne aux relations toxiques”, confie Kyle Waves. “On sait que ce n’est pas sain, mais il y a quelque chose dans ce chaos qui finit par sembler familier, presque réconfortant.”
Cette contradiction, l’artiste la traduit en musique avec une précision chirurgicale. Les synthétiseurs éclatent comme des flashs de lucidité, les refrains s’élèvent avant de retomber dans une tension palpable. On y entend le plaisir et la douleur danser sur la même ligne mélodique, comme deux amants qui se repoussent et se cherchent encore.
Depuis son dernier EP Signals, Kyle Waves explore les nuances émotionnelles d’un parcours intime, où la pop se fait miroir des excès et des contradictions humaines. Restart Love s’inscrit dans cette trajectoire : celle d’un artiste qui transforme ses failles en matière sonore, et qui, derrière l’énergie club et les lumières de la nuit, nous tend le reflet d’une vérité universelle : parfois, l’amour qu’on relance encore et encore n’est qu’un mirage dans lequel on brûle doucement.