Certaines œuvres musicales ne se contentent pas de faire vibrer, elles racontent une vie, un héritage, un chemin. SOL, le premier album de Labit, dont nous suivons l’actualité depuis quelques temps déjà, appartient à cette catégorie rare. Nommé en hommage à sa grand-mère Solita — « Grandma Sol » —, le disque déploie 18 titres comme autant de chapitres d’une histoire intime, sensible et universelle. Entre souvenirs d’enfance, confidences nocturnes et réflexions sur soi, Labit construit un espace musical où l’on se sent à la fois invité et témoin privilégié. Un moment de musique que nous vous recommandons également pour sa beauté, sa profondeur et sa qualité.
Dès l’ouverture avec « STAY AWHILE », les voix sucrées de Labit glissent sur des textures analogiques chaudes, et l’on est plongé dans une atmosphère à la fois nostalgique et lumineuse. Cette douceur traverse l’album, qu’il s’agisse de la radicale honnêteté de « CLEANING OUT THE FRIDGE » en duo avec Emily Rowed, ou du quotidien teinté d’humour de « ALL MY PLANTS ARE DYING », où l’on retrouve la poésie des petites luttes de l’âge adulte. Chaque morceau semble respirer, vivant, fidèle à la sensation d’être raconté autour d’une table de cuisine ou dans une voiture en famille, motifs récurrents qui structurent l’album.
SOL ne se limite pas à l’intime. « MANGOES AND RICE » ( dont vous pouvez lire chronique musicale complète à lire ici) célèbre les racines philippino-américaines de Labit, tandis que « PARALLEL » capture cette lumière douce de l’amour trouvé sous son nez, un moment suspendu et universel. Et puis il y a le titre éponyme, « SOL » dont nous avons parlé ici , un véritable cœur battant de l’album, où la voix de Labit se fait confidente et hommage. « Ces chansons parlent de trouver de la clarté : en amour, en famille et en moi-même », confie-t-il, et l’on sent chaque mot porté par la sincérité et l’affection.
De la mélancolie douce au rire intérieur, de la nostalgie aux leçons de vie, SOL est une chronique musicale qui rapproche de l’artiste et de ceux qui l’ont façonné. Labit transforme le quotidien en cinéma émotionnel, ses souvenirs en éclats lumineux, et signe un premier album qui s’écoute comme on feuillette un album photo : avec le cœur grand ouvert.

 
                                    