Le funk instrumental retrouve ses lettres de noblesse avec Lampin’, le deuxième album de Synthonic qui va sortir le 23 mai prochain. Aux commandes du projet, Kieron Garrett, pianiste de jazz londonien installé à Devon, a réuni un casting de musiciens britanniques de haut vol. Vasilis Xenopoulos au saxophone, Jack Birchwood des Blackjack Horns, le trompettiste Paul Jordanous (Rag’n’Bone Man) et Mike Pratt (bassiniste en tournée avec Bill Bruford) tissent ensemble une œuvre aussi raffinée qu’entraînante.
Dès les premières notes de Tonight, Lampin’ s’impose comme un album d’exception. Les accords feutrés du piano électrique ouvrent la danse, avant que la voix envoûtante d’une chanteuse vienne sublimer l’ensemble. Les lignes mélodiques, d’une élégance rare, s’inscrivent dans la lignée d’une néo-soul immersive et intemporelle.
Avec The Quirk, les cuivres prennent le pouvoir dans une introduction majestueuse. L’ombre de Voodoo de D’Angelo plane sur le morceau, où l’absence de voix est compensée par un solo de guitare électrique d’une expressivité saisissante. Ce mariage subtil entre groove et sophistication donne à l’album une profondeur sonore qui se prolonge sur la pièce maîtresse : Lampin’. À la fois moody et relaxante, cette pépite nu-soul résonne comme un hommage aux grandes heures du genre, portée par des cuivres précis et une ambiance résolument immersive.
Plus loin, Chameleons apporte une touche plus jazzy et chill, où la batterie se distingue par une exécution d’une précision impressionnante. L’album se referme avec All Day, Every Day, une ultime envolée où guitares et cuivres se croisent avec une fluidité rappelant les productions de Brasstracks.
Avec Lampin’, Synthonic livre un album à la hauteur de son ambition : un voyage instrumental d’une rare finesse, où chaque note respire la maîtrise et la passion. Un incontournable pour les amateurs de grooves sophistiqués.
