C’est avec panache que The Quick & Easy Boys ouvrent leur nouvel album SCARY THINGS grâce au percutant DEMONS. Emblématique de leur approche sans frontières, ce premier single donne le ton : un rock frondeur, sauvage, qui emprunte autant à Black Sabbath qu’à The Police. Le trio de Portland — Sean Badders, Jimmy Russell et Tyrone Hendrix — signe ici un morceau électrique, tendu comme un ressort, où chaque instrument semble survolté.
Le clip, réalisé par leur complice Jon Meyer, prolonge cette énergie débridée dans une mise en scène aussi chaotique que jouissive. On y voit une jeunesse en transe, des danseuses, un lance-flammes et même un homme armé d’une tronçonneuse. Le groupe s’amuse à rejouer l’éternel fantasme du rock corrupteur, en le poussant jusqu’à l’absurde. Résultat : un exutoire visuel où le grotesque devient glorieux.
La force du morceau repose aussi sur l’alchimie du trio. Le groove de la basse, les riffs incisifs de la guitare et la frappe vive de la batterie s’enlacent avec une fluidité rare. Chaque passage est un clin d’œil assumé à leurs influences, mais tout sonne résolument neuf, urgent, et profondément ancré dans leur époque.
Avec DEMONS, The Quick & Easy Boys ne cherchent pas à rassurer. Ils veulent secouer, brûler, réveiller — et c’est exactement ce qu’ils font. Un cri libérateur dans une époque trop sage.